Bulletin d'informations 

Extrait de l'article publié dans le bulletin d'informations 2016

La sous-traitance française au service de l’horlogerie haut de gamme
L’histoire de la société Elefil est un exemple de réussite où se mêlent enthousiasme, clairvoyance et maîtrise technique. ois plus anciens collaborateurs, Messieurs Alain Pellet, o ne guère changer la recette. Le nouveau chef cuistot d' se font direcLancée en 1984 par un passionné, Daniel Gavard, ancien collaborateur de Charmilles (fabricant EDM*) ayant participé à la mise au point de la première machine d’électro-érosion à fil à commande numérique, elle débute modestement ses activités dans la cave de son fondateur. Suivra, peu de temps après, la construction des premiers locaux qui, s’avérant rapidement trop petits seront remplacés dès 1994 par l’usine actuelle à Scientrier, en Haute-Savoie.
 
Début des années 2000, Daniel Gavard songe à sa retraite. Malgré plusieurs propositions externes de rachat intéressantes, sa préférence se porte vers une transmission interne. Il s’adresse ainsi à ses trois plus anciens collaborateurs, Messieurs Alain Pellet, Pascal Nicoud et Benoit Seigneur. Une année plus tard, la crise de la plasturgie fait perdre à l’entreprise une partie de son chiffre d’affaires. Ne souhaitant pas vendre une entreprise en difficulté, le propriétaire opte pour la diversification et se tourne vers l’horlogerie. Un choix judicieux, puisque trois ans plus tard la santé de la société permet de reprendre la discussion autour de la transmission. Il décide alors de s’associer à ses collaborateurs en gardant 25% des parts. La nouvelle équipe prend ainsi la direction de l’entreprise sous l’oeil attentif « de l’ancien » jusqu’en 2009, année où ce dernier cède définitivement ses actions.
 
Se concentrer sur ses points forts
Les dirigeants d’Elefil ont toujours souhaité rester dans leur « core business », à savoir les travaux de sous-traitance par électro-érosion à fil et le perçage de micro-trous à partir de 0,1 de diamètre (dans tous les matériaux conducteurs et pour tous les domaines). Leurs activités touchent aux secteurs de la plasturgie, du médical (usinage des aciers inox et matériaux métalliques adaptés), de l’aéronautique (usinage des matériaux frittés sans couche perturbée), de la mécanique et de l’horlogerie (pièces de mouvements et d’outillages). Cette dernière participe d’ailleurs de manière significative à la croissance de la société qui a réussi à gagner des parts de marché auprès de manufactures de renom. « Notre philosophie est d’apporter des solutions techniques en collaboration directe avec nos clients », nous confie Alain Pellet, l’un des gérants. Les compétences horlogères de l’entreprise lui permettent de proposer des usinages complexes en boucle fermée sans marque de reprise et des découpes avec des fils de très petits diamètres (jusqu’à 0,03 mm). Signe de sa maîtrise de la haute précision, Elefil réalise environ 75% de ses travaux avec des fils fins.
 
Une filiale en Suisse
Aujourd’hui, Elefil travaille à 80% avec la Suisse, dont 60% pour l’horlogerie. Pour des questions d’image et de respect du label « Swiss made » les trois gérants ont décidé d’implanter une société-fille en Suisse. Leur choix s’est porté sur Villaz-St-Pierre, dans le canton de Fribourg. Ce choix n’est pas le fruit du hasard. La proximité de la Suisse alémanique leur permettra également de développer d’autres secteurs, en particulier le médical.
 
Pour diriger la filiale suisse, Elefil a fait appel à un jeune homme qui avait effectué un stage dans l’usine de Scientrier. Ayant dû renoncer à l’engager définitivement en raison de la crise de 2008, les propriétaires lui avaient alors suggéré de passer une licence en management en attendant des jours meilleurs. Diplôme en poche, il a ainsi pu débuter ses activités au sein d’ELEFIL France depuis 2009 et c’est en septembre 2015 que Julien Bosson est nommé directeur d’ELEFIL SWISS. Afin de permettre le meilleur départ possible, cette filiale fribourgeoise s’est dotée de deux machines haut de gamme, (CUT 1000 à eau et à huile) fleuron de la marque Suisse : GF Machining Solutions.
Le bilan après un peu moins d’un an d’activité conforte les dirigeants dans leur choix: une présence au coeur de leur  marché permet d’assurer un meilleur service et augmente de manière sensible la réactivité.
 
Implication de chacun
Depuis sa création, le fondateur d’ELEFIL avait mis en place une politique de responsabilisation de ses employés, encore d’actualité aujourd’hui, visant à les impliquer pendant tout le process de fabrication d’un projet de manière à ce qu’ils soient complètement autonomes. Ainsi, chaque opérateur traite directement avec ses clients: réception du travail, programmation des machines, entretien téléphonique si besoin, usinage, contrôle, bons de livraisons et expédition font partie de sa mission. Pour les donneurs d’ordres, avoir un interlocuteur unique est un gage de sérénité.
 
Investissements réguliers
Pour assurer la haute qualité exigée dans ses divers domaines d’activité, Elefil consent régulièrement à des investissements conséquents, surtout axés sur ses parcs machines avec dix machines à fil, trois machines de micro-perçage et 2 caméras de contrôles, réparti sur les 2 sites (composés à 99% de machine Suisse) Les ateliers climatisés et les machines thermo-stabilisées constituent la base pour assurer des prestations permettant, si nécessaire, d’approcher le micron.
 
ELEFIL et l’EPHJ
« Participer à EPHJ est une opportunité pour nous de pouvoir rencontrer et passer, sur 4 jours, des moments privilégiés avec la majorité de nos clients. L’enjeu est de consolider et fidéliser la relation avec eux afin de maintenir et augmenter notre volume d’affaire. Pouvoir aussi exposer notre savoir-faire et le montrer de façon récurrente est primordial en terme de visibilité pour attirer de nouveaux clients » conclut Alain Pellet.
 
 
*EDM : electrical discharge machine (machine d’éléctro-érosion)

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